L'enseignante propose à une classe de 3ème de réaliser au fil de l’année des capsules pédagogiques en vue de la préparation de l‘épreuve de français au brevet. Il s'agit de développer un apprentissage actif pour la réussite des élèves et pour la réussite de la partie français du brevet.
Une ressource proposée par Isabel Baraglioli, professeure au collège Denis Brunet (Saint-Sorlin en Valloire, 26), dans le cadre des Heures numériques (2019-2020)
Objectifs
- Favoriser un apprentissage actif pour la réussite des élèves la partie français du brevet.
- Manifester sa compréhension.
- Utiliser le numérique.
- S'engager dans un projet collectif et collaboratif.
Outils et modalités de travail
- Classes de 3e
- Au démarrage du projet, production en binômes ou en trinômes en classe.
- Ensuite, en-dehors de la classe.
- Avec le confinement, activité poursuivie de façon individuelle.
Réalisation au fil de l'année de capsules pédagogiques.
En classe et à la maison.
A distance
- Fiches (papier ou numérique) synthétiques servant de base au contenu de la capsule.
- Utilsation de tablettes et d'ordinateurs avec des applications comme Adobe Spark Vidéo et enregistreur d'écran (voir annexes).
Démarche pédagogique
Ce projet a été réalisé avec une classe de 3ème qui dès le début de l’année se projette dans la perspective du brevet. Les élèves construisent tout d’abord au fil des séances et du programme décliné dans le projet pédagogique annuel des fiches qui concernent tous les domaines du français (grammaire, orthographe, littérature, oral, méthodologie….) La réalisation des fiches se fait en classe principalement au fil des séances et en fonction des difficultés rencontrées. Puis ils scénarisent la présentation pour aboutir à la réalisation d’une capsule de courte durée.Ce projet se décline tout au long de l’année et prolonge celui de la classe.En effet, les fiches s’écrivent au fil des séances et la capsule vidéo associée, en fonction du choix des élèves parmi les différentes fiches, vient l’enrichir ; le travail est réalisé hors la classe.
Pour ce faire, les élèves constituent des groupes de 2 ou 3 et la production vidéo s’effectue en classe au départ pour initier les élèves à cette activité puis hors la classe, en études, au CDI ou à la maison. Les élèves ont le choix de la notion à expliciter en fonction des fiches réalisées en classe ou chez eux en autonomie. Les élèves ont déterminé les critères de réussite du projet à partir d'exemples de vidéos de leurs camarades: l'enseignant a proposé des vidéos réussies et non réussies sans le leur dire pour qu'ils puissent réaliser ce qu'il faut faire pour qu'une capsule soit jugée (par les pairs) bonne. (en annexe les documents d'accompagnement : réalisation de la capsule et modalités d'évaluation).
Les élèves doivent avant la réalisation de la vidéo établir un scénario pédagogique (plan de la vidéo) et un format et des modalités particulières (se filmer ou pas, voix off ou bande-son musicale seulement, vitesse de défilement, textes, schémas, images, bonne lisibilité de la vidéo, bonne articulation pour l’utilisation de leur voix et bon volume sonore…)
Ce type de travail nécessite forcément une implication forte de la part des élèves et crée une émulation. L’aspect ludique et novateur de l’exercice favorise la motivation et rend l’élève plus acteur de son apprentissage..
La réalisation des capsules montre l’acquisition ou non de la notion présentée car on ne peut scénariser sans avoir bien compris ce qu'on veut montrer. Les productions ont été rarement réussies au premier essai mais cela est bien normal car de nombreux paramètres entrent en compte dans ce type de travail (le contenu, la clarté du propos, les compétences techniques, l’attractivité esthétique…). Il a fallu en moyenne trois aller-retour entre la production envoyée à l’enseignante et les corrections à effectuer.
Le démarrage du projet a eu lieu avant le confinement et s’est poursuivi à distance. Les modalités pratiques ont dû évoluer. Le travail est devenu individuel et les échanges ont eu lieu en distanciel. La quantité de capsules vidéos a été fortement revue à la baisse, leur évaluation et leur utilisation ont été différentes. Les productions devaient être valorisées par une évaluation positive et elles devaient être réutilisées au fil de l’année et au moment de la révision du brevet. L’application utilisée a été Spark vidéo. Les élèves sont restés sur ce qu’ils connaissaient déjà alors que l'intention du professeur était de leur faire découvrir d’autres supports. Mais cela est bien normal compte-tenu du confinement.
Bilan de l'expérimentation
Pour une bonne réalisation du projet, il faut commencer tôt dans l’année pour que les élèves se familiarisent avec les outils techniques de vidéo et pour qu’ils osent se lancer dans des productions créatives. Comme le travail nécessite des retours sur la production, il faut le concevoir par étapes et le lancer en classe pour rapidement voir les blocages des élèves. Ce projet a été formateur pour les élèves et pour l’enseignant aussi.
Pour les élèves car pour réussir les capsules, les élèves ont dû être rigoureux dans leur préparation et leur production, aptes à réviser plusieurs fois leur production écrite et vidéo ; cela leur a demandé d’être au clair avec la notion à expliciter. Ils ont donc été acteurs de leurs apprentissages. Ils ont acquis aussi des compétences techniques, créatives et numériques et ils ont gagné en autonomie.
Pour l’enseignant : Il a pu se rendre compte de l’acquisition ou non des notions et des difficultés que cela peut représenter.