Oral

Avec une classe de 4e, au coeur de cette année olympique, nous avons souhaité engager nos élèves dans l’élaboration d’une fiction radiophonique qui traite conjointement 3 thèmes : Dis-moi dix mots / Lionel Terray / Les Jeux Olympiques. Nous savions que le travail d’écriture longue (le scénario) demanderait de nombreuses séances d’autant que les élèves étaient aux manettes. Nous avons passé six semaines sur ce projet coopératif. Le scénario a connu six versions, sans cesse améliorées.

Ce projet, qui s'inscrit dans le cadre du parcours avenir et du questionnement du programme de 4e "La fiction pour interroger le réel", interroge et utilise les apports du numérique au service d'une écriture longue. Les outils numériques sont utilisés pour développer les compétences rédactionnelles des élèves et leur permettre d'adopter une posture réflexive. Le travail de l'écriture dans le cadre d'une réflexion plus large sur la justice vise également à développer la conscience citoyenne et sociale des élèves.

Les épreuves orales nécessitent des aménagements indispensables pour la réussite des élèves à besoins particuliers. L'Ecole inclusive propose une formation vidéo d'une vingtaine de minutes pour accompagner le jury dans sa posture professionnelle. La vidéo, conçue initialement pour l'épreuve certificative du Grand Oral, s'avère précieuse pour chaque épreuve orale certificative qui vient jalonner le parcours scolaire des élèves. Aussi, elle intéressera les professeurs de collège pour l'oral du DNB ainsi que les professeurs de lycée pour l'oral de l'EAF.

L’expérimentation vise à faire évoluer les représentations des élèves sur la langue française pour les aider à quitter la posture du « écrire comme tu parles » : il s’agit d’amener les élèves à questionner les réalités syntaxiques du français parlé en comparaison avec celles du français écrit. Questionner ce qui relève des normes de l’oral comme de l’écrit peut aider les élèves à progresser en compétences rédactionnelles. En groupe de 4-5 élèves, ils rencontrent et interviewent un/une retraité (e). Le matériau sonore est ensuite récupéré pour devenir un verbatim qu’il s’agira de transposer dans une langue correcte, acceptable à l’écrit. Cet écrit sera à l’issue du projet remis au retraité interviewé.

Accompagnés par leurs professeurs d'éducation musicale, d'histoire-géographie et de français, des élèves de 4e ont écrit et mis en musique un hymne pour le collège, dans le cadre d'un travail sur la notion d'engagement et le sens d'un hymne.

Dans quelle mesure le numérique permet-il un cheminement réflexif sur la pratique de l'oral, dans le cadre du DNB ? Pour répondre à cette question, Stéphanie Lokoli a mis en place plusieurs dispositifs destinés à des élèves de 3e : carnet de bord numérique de la pratique de l'oral, réalisation d'une bande-dessinée qui relate l'oral de stage, écoute du témoignage d'un ancien élève de 3e sur l'oral du brevet et échange de lettres entre élèves de 4e et de 3e.

Le projet présenté consiste en la préparation et la mise en scène d'un procès par trois classes de 1re STMG. Accompagnés de leurs professeurs et de professionnels, les élèves ont travaillé l'éloquence, l'argumentation et le rapport entre le corps et la voix.

Héra Ignazcak et Cladie Larmagnac ont proposé à des élèves de 4e de réaliser par groupes une carte postale sonore sur un sujet au choix, proche du quotidien, en s'inspirant de cartes postales publiées sur le net. Du choix du sujet au montage et à l'habillage musical, en passant par la rédaction du texte et les enregistrements, les élèves ont pu créer leur propre univers sonore, pris confiance en eux en travaillant sur l'oral, l'écoute et la concentration.

Stéphanie Lokoli, professeure de Lettres et Claire Raffin, professeure de lettres et formatrice proposent un atelier qui vise à travailler le lien entre le corps et le propos par une approche globale. Il s’agit d’expérimenter et de conscientiser les leviers et les freins en jeu dans la pratique de l’éloquence.

Béatrice Melchioretto, professeure de lettres propose un retour d'expérience sur le travail mené depuis deux ans autour d'ateliers d'éloquence dans un collège de montagne. Cet exercice de communication, très satisfaisant pour beaucoup, s'est révélé problématique pour d'autres. Nous verrons comment une remédiation basée sur l'écoute de soi peut permettre aux élèves timides, mutiques d'affronter la prise de parole plus sereinement, de gagner en confiance et ainsi de progresser dans les autres domaines d'apprentissage.