Pascal Boyries, CARDIE de l'académie de Grenoble et IA-IPR d’histoire-géographie a animé cette table ronde. Si nous n’avons pas pu mettre en place une captation audio ou vidéo des échanges, il nous a semblé intéressant de partager les questions posées aux intervenants durant cette table ronde.
Les participants à la table ronde :
- Béatrice Candelon, professeure documentaliste ;
- Maître Roguet, avocat au barreau de Grenoble ;
- Michelle Micheli, CPE et pilote du concours d'éloquence Isère ;
- Laïla Methnani, professeure de Lettres ;
- Tessa, élève de 2de, lauréate du concours d'éloquence en Isère.
Convaincre versus persuader : l'enseignement de l'éloquence peut-il constituer un tremplin pour former l'élève à devenir un citoyen, un "vir bonum" selon Quintilien ?
Anne Vibert vient de nous montrer en quoi l’oral n’a d’épaisseur que dès lors qu’il s’appuie sur une argumentation solide. Le ministère a engagé une expérimentation éloquence en troisième en 2019, expérimentation qui a conduit de nombreux collèges à mettre en place des concours éloquence dans leur établissement. Pourtant, un des reproches qui est parfois fait à l’éloquence ou tout au moins une des représentations qu’elle véhicule, est de s’appuyer surtout sur les formes : le ton, la gestuelle, le langage corporel, pour camoufler un manque d’argumentation. On pourrait donc se demander si travailler sur l’éloquence en classe ce n’est pas apprendre aux élèves à faire de l’esbrouffe ou au contraire si les apports de l’éloquence permettent de questionner ces représentations du « Convaincre versus persuader. » Cette table ronde a pour objectif d’essayer de vous convaincre que l’éloquence joue un rôle moteur dans l’apprentissage de l’oral.
Entrée n°1 : Convaincre VS persuader
Question à Maître Roguet : l'avocat fait des « jeux de manche », est une formule reprise par le grand public pour montrer que parfois, quand l’argumentation manque, il faut persuader par d’autres moyens. Maître Roguet, est-ce que vous pouvez nous aider à sortir de ce cliché ?
Question à Laïla Methnani : quels enjeux voyez-vous dans l’opposition « convaincre versus persuader » ? En tant que formatrice comment un travail sur l’éloquence permet-il de faire prendre conscience aux élèves de la différence entre le convaincre et le persuader ?
Question à Michelle Micheli : vous êtes CPE, qu’est-ce qui vous a conduit à vous engager dans l’éloquence dans votre collège ?
Entrée n°2 : L'enseignement de l'éloquence constitue-t-il un apprentissage pour tous ?
Question à Tessa, élève aujourd’hui en 2de : pourquoi une élève de troisième se lance-t-elle dans un concours d’éloquence ? Qu’est-ce que tu as pensé que cela allait t’apporter ?
Question à Maitre Roguet : Pourquoi, avec Eloquencia, vous être engagé dans un concours d’éloquence à destination des élèves de collège ? Qu’est-ce qu’un avocat peut apporter à une équipe enseignante dans la construction d’apprentissages de compétences liées à l’oral ?
Question à Laïla Methnani : finalement, qu’est-ce qu’il faut faire passer chez les professeurs sur les apprentissages que l’éloquence permet de construire par rapport aux pratiques de l’oral ?
Question à Michelle Micheli : avec le travail engagé, quelles transformations avez-vous pu observer chez les élèves et chez quels élèves ?
Entrée n°3 : Pièges et passages obligés
Question à Michelle Micheli : est-ce qu’il y a des pièges qu’il faut éviter et dans lesquels on peut vite tomber ? Est-ce que vous avez une expérience plus ou moins agréable sur le sujet.
Question à Laïla Methnani : qu’est-ce qu’il faut pour que l’éloquence permette de conduire un travail sur l’oral, à quel moment elle peut s’inscrire dans le cursus de l’élève sur l’oral ?